c' est sorti dans la douleur le 23 avril
c' est sorti dans la douleur le 23 avril
Glénat signait mi-juillet la reprise officielle du catalogue BD d’Albin Michel. La semaine dernière, une réunion informelle entre auteurs et éditeurs a dévoilé le nom de cette nouvelle branche de l’éditeur grenoblois : Vent des Savanes.
Le clin d’oeil avec le célèbre Écho des Savanes est évident, une manière élégante de rassurer les auteurs et lecteurs sur la continuité du label, tout en développant de subtils changements, tel le ’Vent’ qui rappelle opportunément une autre division de Glénat, Vents d’Ouest.
Finalement, Hervé Desinge n’est pas repris dans la nouvelle équipe éditoriale. Elle sera dirigée par Benoit Cousin, qui a passé sept ans chez Flammarion comme directeur de collection avant devenir responsable éditorial de Delcourt en décembre 2005. Il est donc nommé chez Glénat à la faveur d’un petit jeu de chaises musicales puisqu’Élisabeth Haroche est nommé quant à elle chez Delcourt.
Benoît Cousin sera assisté par Claire Dussoubs, qui comme le reste de l’équipe éditoriale d’Albin Michel, maintient ses fonctions chez Vent des Savanes.
Pour l’instant, peu de changements sur le fond, même si des nouvelles maquettes des couvertures sont à l’étude. Une série d’entrevues devraient suivre, durant lesquelles chaque auteur pourra rencontrer la ’nouvelle’ équipe, et discuter des futurs projets.
Concernant l’Écho des Savanes, l’avenir semble moins propice. Le journal appartient à Hachette Filipacchi, et le géant de la presse ne semble décider à le lâcher qu’au prix fort. Les transactions sont donc actuellement au point mort, mais la célèbre revue n’en est pas à son premier coup de théâtre.
Peu à peu les choses avancent au rythme imposé par le repreneur de Albin. Nous ne sommes pas encore maîtres de notre destin, nous y travaillons comme des forcenés. Bientôt des nouvelles du front, début septembre.
trés triste nouvelle la catalogue albin est vendu. Nous ne savons rien du devenir du deuxième chapitre.
EN EXCLUSIVITE UNE PLANCHE DU SECOND CHAPITRE DANS ALBUM PHOTO.
Des chiffres tout d'abord : 26 338 km2 (le 20e de la France), une population, au seuil des années 1990, de 7,5 millions d'habitants.
Le génocide des Tutsi au Rwanda s'est déroulé, pour les livres d'Histoire, du 7 avril au 15 juillet 1994. Le nombre officiel de tués est de plus d'un million (1 074 000), dont 951 000 publiés, 66 % d'hommes, 90 % de Tutsi ; 1 074 000 de voix qui se sont éteintes ; 1 074 000 sourires de mères, rires d'enfants, paroles d'hommes et mémoires de vieillards. Officieusement, on approcherait plutôt les 1,5 millions de victimes, tuées à coups de machette, torturées. Passées les statistiques glaciales, ce dernier génocide du siècle s'est déroulé sous les yeux du monde entier, sous le joug des politiques internationales et avec, ce que démontre l'ouvrage, la complicité de l'armée française. L'album se veut témoignage, cri de rage face à l'indifférence, contre l'oubli.
"Rwanda 1994, Descente en enfer" nous plonge dans une vie ordinaire qui bascule dans l'horreur. Mathilde, Rwandaise et mère de trois enfants, se retrouve seule pour affronter l'inimaginable et tenter de sauver ses petits. De nuit en jour, de cachette en cachette, de drame en espoir, Mathilde témoigne des premiers jours de l'ethnocide. Entre humanité et cynisme, on ne ressort pas indemne de "Rwanda 1994" , tant cet album fait écho à notre héritage universel, aux génocides juif et arménien, et à notre sensibilité d' êtres humains.
Plus jamais ça ? Jusqu'à la prochaine fois ?